Les coopérations transfrontalières à l’épreuve de l’UE : Une comparaison Europe centrale-Turquie - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les Études du CERI Année : 2009

Les coopérations transfrontalières à l’épreuve de l’UE : Une comparaison Europe centrale-Turquie

Burku Gorak Giquel
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Résumé

Cross-border cooperation in the EU policy of regional development is crucial for three reasons: it reinforces partnerships between, on the one hand, central, regional and local agents, and on the other hand, public, private, and associative actors; it rests on the decentralized structure of states, assigning to each level of intervention a unique role in the development process. Finally, it supports local initiative. Cross-border cooperation becomes a vehicle for the “multi-level governance” that the EU intends to promote, by linking organization of regionalized action, cooperation between actors, and solid territorial establishment. For Turkey the task represents a challenge and an opportunity. A challenge, because regionalization directly affects the unitary structure of the state. An opportunity, because the EU does not impose any model of decentralization. On the contrary, the EU gives national actors the chance to create their own public structures in function of their historical path and the negotiation between the centre and the periphery. This is what this study ultimately attempts to show, stressing two aspects of Turkish transformations: decentralization is not a precondition for membership and that different forms of cooperation exist at the borders with Bulgaria and Syria, as a proof of the Europeanization of the Turkish public administrations.
Dans le cadre des politiques européennes de développement régional, les coopérations transfrontalières représentent un élément de toute première importance, pour trois raisons : elles renforcent les partenariats entre, d’une part, les acteurs centraux, régionaux et locaux, d’autre part, les acteurs publics privés et associatifs ; elles s’adossent à l’architecture décentralisée des Etats en assignant à chaque niveau d’intervention son propre rôle en matière de développement ; enfin, elles favorisent l’initiative locale. Elles deviennent ainsi les vecteurs de la « gouvernance à niveaux multiples » qu’entend promouvoir l’Union européenne (UE), en liant l’organisation de l’action publique, les coopérations entre acteurs et l’ancrage dans les territoires. Pour un Etat très centralisé comme la Turquie il s’agit d’un défi et d’une chance : défi, parce que la régionalisation concerne directement la structure unitaire de l’Etat. Chance, parce que l’UE n’oblige à aucune décentralisation forcée. Au contraire, elle laisse aux acteurs nationaux le soin d’aménager leur propre architecture territoriale en fonction de leur trajectoire historique et de la négociation entre centre et périphérie. Cette Etude le démontre en insistant sur deux aspects des transformations turques : la décentralisation n’est nullement un préalable à l’adhésion ; des coopérations différentiées existent aux frontières avec la Bulgarie et avec la Syrie, preuve de la dynamique d’européanisation des administrations turques.
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Citer

François Bafoil, Burku Gorak Giquel. Les coopérations transfrontalières à l’épreuve de l’UE : Une comparaison Europe centrale-Turquie. Les Études du CERI, 2009, 156, pp.37. ⟨hal-03460006⟩
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