La Turquie, l’Iran et la Russie, nouvelles forces de stabilisation du Moyen-Orient ? - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les Études du CERI Année : 2018

La Turquie, l’Iran et la Russie, nouvelles forces de stabilisation du Moyen-Orient ?

Résumé

La crise syrienne, dont l’impact sur les relations entre la Russie et l’Occident a bouleversé l’ordre régional et international, et ainsi ravivé le spectre d’une nouvelle guerre froide, entre dans sa septième année. Calquée sur l’aspiration populaire démocratique de la Tunisie, la révolte du peuple contre la dictature de Bachar al Assad a dégénéré en de multiples guerres entre différentes forces ethniques ou confessionnelles syriennes, toutes soutenues ou instrumentalisées par une puissance extérieure régionale : la Turquie, l’Iran, les Etats-Unis, la Russie et les Etats européens. Après des années de chaos, il semble que la guerre perde en intensité et que le pays se dirige vers une reconstruction nationale aux contours et à la forme encore imprécis. Alors que les Etats-Unis et l’Europe, mais aussi leur allié turc, avaient à tort misé sur une chute rapide de Bachar al Assad, il apparaît que la fin des hostilités en Syrie dépende grandement des puissances régionales que sont la Russie, l’Iran et la Turquie. Ce n’est pas un hasard si les pourparlers sur la fin du conflit et l’après-guerre en Syrie ont réuni ces acteurs à Astana. Dans les instances internationales et sur place, ces trois puissances jouent leurs atouts et leurs intérêts en exerçant des pressions sur les protagonistes, qu’il s’agisse du régime ou des divers groupes rebelles. Se pose alors la question de la nature des liens qui font d’eux des « faiseurs de roi » dans le conflit syrien. Si alliance il y a, combien de temps durera-t-elle, et quels en sont les points d’achoppement ? Les motivations paraissant divergentes et même inconciliables, quelles seront la solidité et l’efficacité de leur entente ? Ce manque de clarté suscite l’inquiétude à l’échelle régionale. En effet, les divisions et les rivalités sont trop nombreuses pour ne pas relativiser l’optimisme d’aucuns.
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Bayram Balci. La Turquie, l’Iran et la Russie, nouvelles forces de stabilisation du Moyen-Orient ?. Les Études du CERI, 2018, 235-236, pp.39 - 43. ⟨10.25647/etudesduceri.235-236.06⟩. ⟨hal-03440942⟩
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